Face aux tentatives de déstabilisation d’un certaine frange réactionnaire de la société française sur les questions liées au genre et aux attaques récentes contre certains titres et lieux de lecture publique, le CRILJ MP a décidé de se mobiliser en ouvrant un dossier sur la question du sexisme et des stéréotypes en littérature de jeunesse. En voici les premiers éléments. Ce dossier sera régulièrement mis à jour en fonction de nouvelles contributions trouvées sur la toile ou d’interviews accordées au CRILJ par des partenaires. Parallèlement, la version papier de ce dossier sera prochainement consultable et empruntable au CRILJ MP, en accompagnement de quelques ouvrages phare.
LES FAITS … et LES REACTIONS :
– Les propos de Jean-François COPE, soutenus par le Mouvement du Printemps Français :
Jean-François Copé et le mouvement Printemps français s’en prennent à la littérature pour la jeunesse jusque dans les bibliothèques.
Invité du Grand Jury de RTL/LCI/Le Figaro, Jean-François Copé a violemment attaqué Tous à poil !, de Claire Franek et Marc Daniau, paru en 2011 aux éditions du Rouergue. Le net s’est enflammé. Pourtant, contrairement à ce qu’a annoncé le président de l’UMP, le livre ne figure pas sur la liste de recommandation de l’Education nationale mais sur celle d’une association ardéchoise, relayée par le CRDP de Grenoble. Par ailleurs, Tous à poil ! a été récompensé en 2011 en Belgique par le prix Libbylit du meilleur album pour enfants. « C’est un livre très drôle : tout finit au bord d’une plage et tout le monde se déshabille pour se baigner. Les auteurs ont expliqué qu’ils avaient eu la volonté de travailler sur la question du corps, dans une société qui n’arrête pas de l’exposer », souligne son éditrice Sylvie Gracia.
C’est le second livre du Rouergue à être pris pour cible. La semaine dernière, c’était Le jour du slip. Je porte la culotte, d’Anne Percin et Thomas Gornet (dans la collection »Boomerang ») qui a soulevé les foudres des internautes. Ceux-ci ont submergé le site de la librairie La sardine de l’espace, puis celui de l’auteure Anne Percin, qui a dû fermer son blog.
Parallèlement, le mouvement Printemps français s’en est pris aux collections des bibliothèques municipales, dans lesquelles certains livres feraient »mauvais genre ». Ont notamment été cités : Tango a deux papas et pourquoi pas?, de Béatrice Boutignon (Le Baron perché), paru en 2010, qui fait l’objet d’une nouvelle édition le 13 mars ; Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi, de Thierry Lenain, illustré par Delphine Durand (Nathan Jeunesse) ; La princesse qui n’aimait pas les princes, d’Alice Brière-Haquet, illustré par Lionel Larchevêque (Actes Sud Junior, 2010). Entre autres.
Pour ces politiques, il s’agit avant tout d’alimenter les polémiques envers l’école. « Ils instrumentalisent le livre pour la jeunesse » ajoute Sylvie Gracia. « Il y a toujours eu en littérature pour la jeunesse des livres qui parlent de la différence. Au médiateur de faire son travail et de susciter la discussion quand l’enfant l’a dans les mains » rappelle de son côté la critique Véronique Corgibet sur Canal +.
– La réaction d’Aurélie FILIPETTI, ministre de la Culture :
– La réaction de l’Association des Bibliothécaires de France : Prise position ABF fev 2014_V3-2 (1)
– La réaction d’Hélène Wadowski, Présidente du Groupe Jeunesse du SNE : http://blog.nathan.fr/jeunesse/2014/02/la-litterature-de-jeunesse-fait-entendre-sa-voix/
– Le texte de la Charte des Auteurs-illustrateurs Jeunesse : La littérature de jeunesse attaquée
La littérature jeunesse s’est récemment retrouvée au cœur de polémiques inacceptables.
La Charte tient d’abord à exprimer sa colère de voir des auteurs, illustrateurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignants et blogueurs de littérature jeunesse mis injustement en cause dans différents faits d’actualité touchant aux questions des genres ou à l’égalité fille-garçon. Nous ne pouvons laisser ces appels à la censure et à la haine passer pour des opinions acceptables. Nous ne pouvons excuser l’ignorance de ceux qui portent ces attaques.
Nous tenons ensuite à apporter notre soutien à tous ceux qui ont fait l’objet d’accusations, d’intimidations ou d’agressions violentes, absurdes, inadmissibles. Les créations comme les créateurs sont pluriels. Les victimes de ces derniers jours défendent dans leurs pages : tolérance, différence, égalité et ouverture d’esprit. Et chaque lecteur, quel qu’il soit, se doit d’être libre de ses lectures.
De tous temps, les dictatures et les régimes les plus autoritaires ont commencé par s’attaquer aux livres, par les accuser, les expurger, puis les brûler. Le fait que des individus, anonymes ou responsables politiques, puissent s’engager sur ce chemin qui les éloigne de la démocratie ne peut être considéré comme anodin. Nous espérons de nos représentants politiques des réponses claires et un soutien ferme dans la tempête au cœur de laquelle notre profession a été malmenée depuis plusieurs semaines.
La Charte est engagée pour une littérature de qualité, ouverte à tous les imaginaires. Elle soutient tous ceux qu’une censure injustifiée prend à partie et se tient prête à se mobiliser.
– un article sur le site de TELERAMA à la suite de l’attaque verbale violence, dont a été victime Emmanuelle BEULQUE, diréctrice éditoriale SARBACANE : http://www.telerama.fr/livre/editrice-pour-enfants-un-metier-devenu-risque,108716.php
– deux articles sur Libération :
l’un du lundi 3 mars 2014 paru dans la rubrique REBONDS : faut-il brûler le club des 5
l’autre du mercredi 5 mars 2014 intitulé Amazon, déversoir durable d’avis anti-genre : amazon et le genre
– un communiqué émanant de l’AG du CRILJ Pau-Béarn : communiqué CRILJ PAU BEARN – ATTAQUER LES LIVRES POUR ENFANTS..
– Emission « L’as-tu lu, p’tit loup ? » de Denis Cheissoux (France-Inter le dimanche de 19h55 à 20h)
http://next.liberation.fr/sexe/2014/02/16/quand-france-inter-recommande-tous-a-poil-et-se-moque-de-cope_980671
– une proposition de texte-pétition :
Face aux rumeurs qui circulent sur le genre, les abc de l’égalité, voici un texte/pétition qui est une mise au point et qui nous permet de lutter contre la propagation de fausses idées et les attaques injustifiées dont les études de genre sont victimes.
Ce texte a été élaboré au départ par des enseignant-e-s et des chercheur-e-s de l’Université de Strasbourg. Il est désormais le texte de référence des universités, étudiant-e-s, personnels enseignants et administratifs. Il circule également auprès des parents d’élèves.
Lien vers le texte de la pétition : http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2014N45876
PREMIERS OUTILS POUR REAGIR
– FAIRE FACE AU SEXISME, un numéro de Nous Voulons Lire salutaire !
Ce N° de NVL est disponible et empruntable au CRILJ MP.
Extraits du sommaire :
LIENS VERS DES SITES … DES OUTILS POUR REAGIR !
– sur le dispositif ABCD de l’égalité : http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/accueil.html
– une 1ère bibliographie de 100 titres pour lutter contre les stéréotypes : http://www.cndp.fr/crdp-grenoble/IMG/pdf/livret1fg.pdf
– une 2nde bibliographie proposée par l’association ADEQUATIONS : http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/696/files/2013/11/Livret_litterature_de_jeunesse_non_sexiste.pdf
* Adéquations est une association dont le but est de favoriser une meilleure prise en compte globale des différentes composantes du développement humain durable : social et droits humains, environnement, économie et culture. L’égalité des femmes et des hommes constitue un axe transversal de ses interventions.
– deux entretiens donnés au SNUipp, syndicat enseignant, l’un de 2008, l’autre de 2013, par Nicole MOSCONI, Professeur émerite à L’Université Paris Ouest Nanterre, spécialisée dans la question des « Genres, Savoirs et Education » : http://www.snuipp.fr/EDUQUER-LES-ENFANTS-AUTREMENT et http://www.snuipp.fr/Un-rapport-etroit-avec-le-sexisme
– un article des CEMEA , synthèse de recherches examinant les représentations du masculin et du féminin véhiculées dans la littérature et la presse enfantines de publication récente par Anne DAFFLON NOVELLE, docteur en psychologie. http://www.cemea.asso.fr/aquoijouestu/fr/pdf/textesref/SexismeLitteratEnfants.pdf
– Gazette d’@rrêt sur images, 323 … consacrée aux livres pour enfants
Parfois, on doit se pincer. Ainsi, après la masturbation à la maternelle, le débat politique national traite donc du livre « Tous à poil ». Ou de son homologue « Papa porte une robe ». On en est là ? Oui, merci Copé, on en est là, à voir d’augustes quinquagénaires penchés sur un sein, une fesse, une bretelle, dans des livres pour entants. Et le pouvoir n’est pas plus à l’aise que la droite. Empêtré dans l’accusation de vouloir rééduquer les enfants, sous couvert d’études de genre et de lutte contre les stéréotypes, le voilà qui hésite, bafouille, recule parfois. Déclenchée par le débat sur le mariage pour tous, la panique sexuelle qui s’est emparée d’une partie du pays semble ne jamais devoir finir. Le temps que l’orage passe, profitons-en pour nous pencher sur les livres pour enfants. Sujet passionnant. Comment sont-ils conçus, édités, avec quelles précautions pour ne pas choquer les âmes sensibles, et qui décide de les recommander, ou non, dans les établissements scolaires ? Notre émission est ici (1).
Artiste italienne née en 1932, Iela Mari fit ses études à Milan à l’Académie des Beaux-Arts de Brera, où elle rencontra son futur époux, Enzo Mari. À la fin des années soixante, elle réalisa, d’abord seule, puis avec Enzo, des albums pour enfants d’une grande innovation graphique aux formes épurées et stylisées, traitées en aplats de couleurs, avec une grande économie de moyens. Puis, tandis que son mari, designer reconnu, se consacrait à la création de jeux, de jouets, d’objets et de meubles (1) , Iela Mari, devenue elle-même professeur à l’École de Design de Milan, continua cette exploration graphique. Ses albums, pratiquement sans texte, évoquent tous des cycles : cycle des saisons, cycle végétal et animal, cycle des métamorphoses. Iela Mari nous a quittés fin janvier 2014, discrètement.
HOMMAGES :
– Sophie VAN DER LINDEN: http://www.svdl.fr/svdl/index.php?post/2014/02/06/Le-blanc-de-Iela-Mari
– Lucie CAUWE : http://lu-cieandco.blogspot.fr/2014/02/la-pprend-avec-tristesse-la-mort-diela.html
BIBLIOGRAPHIE :
– Iela MARI
Les aventures d’une petite bulle rouge, L’école des loisirs 1968
L’arbre le loir et les oiseaux, L’école des loisirs 1968
Mange que je te mange, L’école des loisirs 1983 (épuisé)
L’oursin, L’école des loisirs 1983 (épuisé)
– Iela et Enzo MARI :
L’œuf et la poule, L’école des loisirs 1970
La pomme et le papillon, L’école des loisirs 1970
À l’occasion de la sortie d’Album[s], retour sur sa genèse par l’auteure elle-même …
« Sept ans après Lire l’album (2006, L’Atelier du Poisson soluble) paraît aujourd’hui mon nouveau livre sur l’album.
Sept ans de réflexion au cours desquels, après avoir posé la somme de mes observations dans ce premier ouvrage, j’ai ensuite cherché à préciser, à simplifier et à consolider une théorie de l’album. Sept ans de pratique aussi, de rencontres, de formations et d’ateliers qui m’ont demandé un travail de pédagogie et de clarification afin de proposer des repères dans une production hybride foisonnante.
Sans doute fallait-il que ce travail prenne le temps de se structurer, sans doute fallait-il aussi que s’ouvre une nouvelle ère pour l’album afin de créer les conditions d’un deuxième livre portant sur cet objet. Au retour de la Foire de Bologne 2012, j’ai clairement eu le sentiment que la période de mutations engagée au cœur des années 1990 avaient porté ses fruits, que toutes les orientations étaient désormais posées, à l’échelle internationale, et que cette forme d’expression était maintenant parvenue à son plein aboutissement… »
Lire la suite sur le blog de Sophie Van Der Linden : http://www.svdl.fr/svdl/index.php?post/2013/11/06/Albums
ALBUM[S], Sophie Van der Linden, sous la direction artistique d’Olivier DOUZOU, Ed de Facto-Actes Sud (2013)
Le Prix Jeunesse du Fauve d’Angoulême a été attribué en 2014 à :
« Les Carnets de Cerise, tome 2 : Le livre d’Hector » de Joris Chamblain et Aurélie Neyret (éd. Soleil, coll. Métamorphose).
Mais pourquoi cette vieille dame attend-elle toutes les semaines le bus à la même heure avec le même livre ? Cerise, 11 ans, toujours attentive aux gens qui l’entourent, veut absolument comprendre et entreprend donc une filature pour élucider le mystère. Entre bande dessinée et carnet de notes, un album une fois encore juste et entraînant.
La BD pour la jeunesse a également été distinguée pour :
• Prix BD des écoles d’Angoulême, créé lors du Festival 2009, en partenariat avec la ville d’Angoulême, ce prix récompense un album sélectionné parmi cinq titres dans quatre classes d’écoles élémentaires d’Angoulême.
Pour 2014, le prix a été décerné à : « Hôtel étrange, tome 4 : Des fantômes dans les nuages » de Katherine et Florian Ferrier (éd. Sarbacane)
A l’Hôtel Étrange, chaque saison est un moment joyeux qui réserve pourtant bien des surprises. Comme chaque hiver, ses habitants se préparent à hiberner sous la houlette de Marietta, qui veille à ce qu’il ne manque rien : bois, nourriture, couettes et polochon. Elle s’assure qu’il ne manque personne et que tout le monde soit à son poste : Célestin au bricolage, Monsieur l’Éclair pour veiller la nuit, et à l’accueil Monsieur Snarf… Monsieur Snarf ? Il a disparu ! Deux drôles de spectres dans des uniformes de policemen embarquent Monsieur Snarf sur un nuage. Le gentil ectoplasme aurait des ennuis avec la justice. Ni une, ni deux, la petite équipe de l’Hôtel Étrange mène l’enquête au pays des fantômes.
• Prix BD des collégiens de Poitou-Charentes, qui récompense un album élu par plusieurs classes de collèges de la région Poitou-Charentes, pour 2014 : « Dent d’ours, tome 1 : Max« , de Yann et Alain Henriet (éd. Dupuis).
Au cœur des années 30 en Silésie, la montée en puissance du pouvoir hitlérien se fait sentir de plus en plus concrètement. Les groupes de jeunesses nazies enrôlent des jeunes volontaires pour leur apprendre de manière dissimulée les valeurs du régime qui se construit et leur imposer une doctrine qui va bientôt tenter d’asservir l’Europe. Werner, Max et Hanna sont trois amis inséparables, jeunes adolescents passionnés d’engins volants, d’avions en bois, de fusées bricolées. Max est un juif polonais, excellent élève et jeune garçon cultivé. Il comprend, pour avoir lu Mein Kampf, que le régime hitlérien ne laissera aucune chance aux jeunes gens comme lui. Lorsqu’il constate que Werner et Hanna ont accepté de s’engager dans les jeunesses hitlériennes dans le seul but d’apprendre à piloter des planeurs, il contient sa déception. Et lorsque la persécution des juifs s’organise, avec la mise à sac des premiers magasins, sa famille décide de s’enfuir vers les Etats-Unis. Près de dix ans plus tard, au cœur du conflit armé qui embrase le monde, Max est devenu un pilote reconnu dans l’armée américaine. Au retour d’une mission périlleuse dont il est un des rares survivants, il est pourtant mis aux arrêts dès que son porte-avions fait une halte au port. Il ne comprend pas un mot aux soupçons d’espionnage qui pèsent sur lui…
Né en 1950 à Paris, François DAVID vit actuellement dans le Cotentin. Créateur de la revue littéraire sur cassette « Voix », il est aussi directeur littéraire des éditions Motus depuis 1988. Ecrivain en littérature de jeunesse, on lui doit aussi plusieurs recueils de poèmes et de nouvelles.
François DAVID se distingue par une langue toute en retenue et poétique, qui traduit des situations souvent graves et délicates. Ses oeuvres méritent une place de choix dans toute bibliothèque de jeunesse, plusieurs d’entre elles ont reçu des prix.
François DAVID rencontrera plusieurs classes du Volvestre dans la semaine du 3 au 8 février 2014 pour des lectures et présentations de ses poèmes et de ses textes.
Sa semaine dans la région se terminera par une rencontre tout public le samedi 8 février 2014 à 14h 00 à l’ESPE (ex IUFM) de l’Avenue de l’URSS à Toulouse, dans le cadre de l’Assemblée Générale du CRILJ National. Cette rencontre sera suivie de dédicaces.
Pour en savoir plus sur l’univers de François DAVID, avant de nous retrouver nombreux le 8, nous vous conseillons la lecture de la brochure : brochure David
Du 11 février au 1er mars 2014
Une cuisine qui sent bon les soupes du monde
Exposition et ateliers d’Aurélia Fronty
A la médiathèque François Mitterrand
58 rue Clément Ader Muret
Pour en savoir plus sur le programme : A5CuisineAureliaFronty
Prix 2013 du Premier album des librairies sorcières
L’Association des librairies spécialisées jeunesse a décerné le 27 janvier 2014 son prix du Premier album 2013 à Gaïa Guarino, illustratrice et Jean Paderos, auteur pour leur ouvrage « Louise de New York, détective », paru aux éditions Courtes et Longues.
Le Prix 1er Album, créé en 2009 par l’Association des Librairies Spécialisées Jeunesse a pour vocation de repérer des talents naissants et de porter à la connaissance du public le travail d’un(e) illustrateur (trice) qui a publié, dans l’année, un premier album jeunesse de création.
Deux autres titres étaient en concurrence pour ce prix pour lequel 19 éditeurs avaient soumis 24 livres. Il s’agit de « Voir le jour », d’Emma Giuliani (éd. Les grandes personnes) et « Rocky le petit rocher d’Alain Foix et de Nikol à l’illustration (éd. Gallimard Jeunesse Giboulées).
Fruit du vote des 54 librairies de l’association, l’ouvrage a séduit par son graphisme et l’ambiance de vieux polar de l’ouvrage racontant la nouvelle enquête menée par la vieille Louise au cœur de New York.
Cet album est présenté en détail sur le blog des librairies sorcières.
http://actualitesalsj.blogspot.fr/DU PREMIER ALBUM DES LIBRAIRIES SORCIERES
Peu d’ouvrages en Littérature Jeunesse ont été consacrés jusqu’à ce jour,à Nelson Mandela. Pourtant, Madiba, comme l’appelle son peuple, marqua notre enfance, notre vie d’adulte et marquera encore longtemps, j’espère, nos pensées pour plus de tolérance, d’humanité et de partage.
Madiba correspond au nom de son clan, c’est-à-dire au nom qui lui vient de ses ancêtres. En Afrique du Sud, une coutume veut que le nom hérité du clan prime en effet sur les noms et prénoms de l’individu. Souvent présenté comme une marque d’affection, le fait d’appeler Nelson Mandela par ce nom est donc avant tout une marque de respect pour celui qui mit fin à l’apartheid. Nous l’adoptons !
Nous avons sélectionné ces 3 ouvrages, encore édités :
– Mandela, l’Africain multicolore, A. SERRES, ZAÜ, Rue du Monde – 2010
Pour se démarquer d’une biographie, Alain SERRES s’est concentré, année par année, sur le temps passé en prison, de 1962 à 1990 en ayant soin de mettre en parallèle la vie en cellule de Mandela et les évènements extérieurs qui impactent la situation des Noirs… Pour donner plus de force au récit, il a choisi de l’écrire au présent. Les illustrations de Zaü très colorées, au début et à la fin, traduisent le plaisir de la liberté, le métissage des peuples si cher à Mandela, mais aussi les tissus africains ; ces couleurs s’effacent pour du gris avec une bande rouge pendant les années de prison.
Textes et images se complètent pour rendre cet album purement bouleversant.
– Nelson Mandela, non à l’apartheid, V. TADJO, Actes Sud Junior, Collection Ceux qui ont dit non – 2010
Un ouvrage engagé qui retrace la vie et l’engagement de cet homme qui passa 27 ans en prison mais qui ne renonça jamais à son projet de mettre fin à l’apartheid. L’ouvrage nous rappelle qu’aujourd’hui encore, 20 ans après la fin de l’apartheid, de profonds traumatismes subsistent encore en Afrique du Sud. Un ouvrage plus particulièrement destiné aux adolescents.
– Mandela et Nelson, H. SCHULZ, Ecole des Loisirs, Collection Neuf – 2011
L’avis de RICOCHET : Voici un excellent roman, qui parle du football bien sûr, mais qui va bien au-delà. Hermann Schulz montre surtout la confrontation entre deux mondes très différents, où chacun a à y gagner en respectant et en écoutant l’autre. Le sport, normalement, doit avoir cette vertu-là ! C’est aussi une Afrique très vivante qu’il nous raconte, inventive, réactive et pleine d’humour malgré les difficultés réelles de la vie quotidienne. On aime le regard que Nelson, le jeune capitaine, porte sur sa vie, sa famille, et ces fameux Allemands, dont il se demande comment ils vont résister au soleil africain avec leur peau étrange qui prend la couleur de certaines variétés de tomates !
Créé par la Fondation Nationale de Gérontologie, ce prix veut favoriser les relations entre enfants et personnes âgées, sensibiliser les jeunes à la découverte du parcours de vie, de la naissance à la mort, aux relations entre les générations, à la transmission du savoir… , c’est-à-dire : « Grandir, c’est Vieillir ; Vieillir, c’est Grandir »
Pour 2013, ce prix a été décerné à :
« La Maison en petits cubes », de Kenya Hirata et Kunio Katô (éd. Nobi Nobi)
