CHUT, ON LIT ! N°33

Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

CHUT ON LIT N°32

Publié dans PROJETS | Marqué avec | Laisser un commentaire

CHUT ON LIT ! N°31

Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

PLANNING PRET MALLES 2020-2021

Voici le planning malles 2020/2021 afin que vous puissiez faire vos réservations. Attention toutefois, certaines malles sont en cours de constitution ou de restructuration, donc leurs noms risquent de changer.

Nous effectuerons les modifications cet été et, pour ceux qui ont anticipé leurs réservations, s’ils sont impactés, nous les en informerons au plus tôt.

Bonnes vacances à tous !

PLANNING MALLES-SITE 2020-2021

Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

Décès de Franck Prévot

Voici l’hommage des éditions HongFei à leur auteur Franck Prévot qui vient de nous quitter.

image de Stéphane Girel

Endeuillées,
Frappées de stupeur, 
Attristées,
Démunies,  
Unies dans la douleur avec son épouse, ses trois enfants, ses proches et amis,
Les éditions HongFei ont le grand regret d’avoir appris le décès de Franck Prévot, auteur de plusieurs albums publiés par notre maison depuis 2016, un ami.

Franck écrivait des histoires et de la poésie.
Ses textes lus par mille gens, ceux-là voulurent le rencontrer. Il aima ces gens et ces rencontres.
Elles lui donnèrent mille occasions d’inviter qui le voulait à écrire sa poésie. Et chacun devenait poète en sa présence.
Mais aujourd’hui est vide.
Jusque-là, Franck faisait vivre ses textes auprès des lecteurs petits, grands ou vieux et autres émerveillés. Désormais, c’est à ses textes de faire vivre sa voix.
Franck a choisi sa manière de donner. Avec la même liberté, nous recevons, reconnaissants.  

Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh, éditeurs
Le 29 mai 2020.

 

– – – – –

 

Au matin il avait disparu.
Je suis sorti et j’ai regardé notre océan.
Un albatros a dessiné quelques boucles pour me saluer dans l’azur,
avant de s’envoiler au vent du large, vers son poème à lui peut-être.

Bien sûr je voyagerai, comme toi l’ami Franck
En bateau, à pied ou en poésie, peu m’importe.
Et je traduirai le monde
en cent mille milliards de poèmes 
à chanter cent mille milliards de fois,
pour les humains qui aiment et qui naviguent.

Je ne me lasserai jamais.

Extrait adapté Je serai cet humain qui aime et qui navigue (HongFei 2016)

 

Au CRILJ, nous aimions beaucoup les albums de Franck Prévot.

Cette année, notre invité était Régis LEJONC, son ami, avec lequel il avait collaboré à plusieurs albums et nous avions bien sûr eu l’occasion de relire et de partager  : Les indiens, Les pensées sont des fleurs comme les autres ou encore Oddvin, le prince qui vivait dans deux mondes.

Mais nous aimions aussi ses ouvrages plus atypiques publiés à La Maison est en carton : Des pensées sans compter, Toi et Emoi, Pensées cachées.

Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre est de continuer à faire vivre ses livres …. longtemps.

 

 

Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

«Ce qui dépend de nous»: appel de l’édition indépendante à son public

https://blogs.mediapart.fr/editeurs-independants-leur-public/blog

     
Ensemble, nous vivons une épreuve inédite sur le triple front sanitaire, économique et culturel. Le monde du livre semble déserté : librairies fermées, salons annulés, parutions suspendues, auteurs laissés sans ressources. Passé le premier choc, la réouverture des librairies se prépare et avec elle une reprise. Et si on parlait de l’essentiel ?

 

Des déséquilibres au cœur du système

Depuis des années, la vitalité de l’édition française a pris le visage d’une surabondance heureuse et insouciante, matérialisée par une offre pléthorique prétendument désirée et sans cesse renouvelée. Hélas, la situation cache une tout autre réalité : une surproduction, néfaste pour l’environnement et qui inonde les librairies, noie une production éditoriale de qualité, plus audacieuse mais moins visible, écourte toujours plus la vie des livres, intensifie les retours et le pilonnage des ouvrages non vendus, et accentue finalement la précarité des artistes.

Cette surproduction profite aux grands groupes d’édition et de distribution quand son coût pèse injustement sur les maisons d’édition indépendantes que la crise actuelle écrase un peu plus encore, faute pour elles de disposer de réserves en trésorerie. À titre d’exemple, rappelons ici que le premier groupe éditorial français a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros en 2019, et qu’il publie en quelques jours l’équivalent d’une année de création d’une maison d’édition indépendante de petite ou moyenne taille.

À l’heure du déconfinement, rien n’aura changé. Les innombrables « nouveaux » titres des grands groupes entreront en librairie à cadence forcée. Une fois de plus, les livres des maisons d’édition indépendantes, moins nombreux parce que résultant d’une production raisonnée, seront moins visibles, donc moins vendus et bientôt retournés en masse à des maisons financièrement très ébranlées.

Dans les mois qui viennent, malgré les mesures d’urgence proposées par la puissance publique, l’édition indépendante payera un lourd tribut à la crise si rien d’autre n’est fait. Le paysage de l’édition française s’en trouvera arasé, appauvri. La création perdra un bastion, la diversité un éminent représentant, la librairie indépendante un supplément d’âme, les bibliothèques et événements littéraires un terreau fertile, les lecteur·rices mille occasions de découverte, de réflexion et de bonheur.

S’engager pour la diversité éditoriale

Nous, maisons d’édition indépendantes de livres pour la jeunesse et pour les adultes, refusons cette sombre fatalité et aspirons à faire de ce moment de fragilité une force favorable à l’établissement de bonnes pratiques au service du livre, de la culture et plus largement de la société. Il est plus que temps de comprendre que, dans le commerce du livre aussi, les bons gestes existent, qu’ils sont à pérenniser et à généraliser faute de quoi la vitalité et la diversité du monde du livre déclineront. Lecteur·trices, après la levée du confinement, revenez en librairie et laissez les libraires vous faire entendre le choix de la différence, de la création, de l’audace, l’exigence d’un travail de qualité avec les auteurs, la détermination à faire vivre longtemps les livres et à développer des lignes éditoriales lisibles et cohérentes. Lecteur·trices, au moment de votre choix, ne sous-estimez pas la portée de votre engagement. À nos ami·es libraires, nous disons que nos sorts sont liés et qu’une certaine idée de l’essentiel en dépend.

Ensemble, par milliers, par millions, contribuons à une reprise réfléchie, saine, juste et durable. Faisons du choix d’un livre l’occasion d’un enrichissement collectif. Cela dépend de nous.

 

Appel à l’initiative de :

Valérie Cussaguet (LES FOURMIS ROUGES),

Laurence Faron (TALENTS HAUTS),

Loïc Jacob et Chun-Liang Yeh (HONGFEI),

Christine Morault (MEMO)

et Jean Poderos (ÉDITIONS COURTES ET LONGUES)

Signé par 141 maisons

Éditeurs, éditrices qui souhaitez signer cet appel, merci de nous le préciser à l’adresse appeledition2020@gmail.com 

Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

Après ce printemps de confinement, s’annonce un été de déconfiture

par Alain Serres, auteur, directeur des éditions Rue du monde (4/05/2020)
http://www.ruedumonde.fr

5 questions-clés et 5 bulles d’air urgentes pour réanimer l’édition jeunesse indépendante en danger.

La situation est violente pour le maillon fragile de la chaîne du livre que nous sommes. Les chiffres laissent à penser que Rue du monde s’achemine vers une baisse de 30 à 40 % des ventes de livres sur 2020, comme la plupart de nos confrères. Les libraires et les éditeurs indépendants des grands groupes ne tenaient déjà qu’à un fil ! Pour les auteurs et les illustrateurs, travailleurs solitaires qui ne vivent souvent que grâce à des animations dans les classes, annulées, des salons, déprogrammés, et bien des projets éditoriaux, désormais repoussés… c’est quasiment le désert. Période très rude enfin pour les imprimeurs que nous faisons travailler (pour ne pas fabriquer à 10 000 kilomètres de chez nous) ; leurs machines, elles aussi, ont dû se taire.

Pourtant, ces frêles maillons de la chaîne du livre indépendant constituent bien la force de l’édition française, tout particulièrement en littérature jeunesse. Elle offre une fabuleuse vitrine de talents. Un fourmillement d’audaces et de diversités qui fait rêver les créateurs du monde entier même si notre pays la méconnaît gravement. Comment allons-nous sauver cette source d’inventions en mots et en images ?

Sous l’impact de la lourde boule de virus que nos petites maisons prennent en pleine arcade, les interrogations se bousculent pour éviter la démolition:

1. Les recettes d’avril sont à zéro et le chômage partiel ne nous a toujours pas été payé pour le mois de mars. Sans recette durant deux mois, probablement plus, comment va-t-on financer les prochains projets pourtant indispensables au retour des yeux curieux dans les librairies

2. Avec tous les doutes sur un redémarrage des ventes « comme avant », comment les petits éditeurs vont-ils réussir à ne pas supprimer d’emploi dans leurs équipes de 3 ou 4 salariés.

3. Comment poursuivre nos efforts pour maintenir, dans nos stocks et notre catalogue, les titres du fonds à faibles ventes annuelles (qui ne sont pas forcément les moins bons…), malgré les surcoûts que cela entraîne chaque année.

4. Comment les petits éditeurs vont-ils avoir assez de trésorerie pour régler les droits d’auteur 2019, parvenir à payer chacune de leurs factures, ne pas cesser de communiquer pour faire connaître leurs productions, ne pas se replier sur eux-mêmes ?

5. Comment le réseau des libraires va-t-il non seulement sortir indemne mais parvenir à se densifier ? Nous avons besoin qu’il s’étoffe dans bien des territoires, pour se rapprocher des lecteurs potentiels…

Je pourrais en écrire des pages… Ce sont nos angoisses de chaque jour et de chaque nuit. Mais je veux surtout resserrer mes pensées autour de quelques espoirs. Voici donc des propositions. Elles visent à réanimer d’urgence l’édition jeunesse indépendante en grandes difficultés, bien au-delà des aides de circonstances ou des aimables propositions de crédits des banques. Et si nous saisissions la vague pour rêver plus haut les années à venir ?

Cinq propositions de bulles d’air :

1. Nous avons besoin d’un vaste plan public d’acquisition de livres. Des enveloppes exceptionnelles allouées par les régions aux lycées pour acheter des livres récents ; et par les Conseils départementaux, aux CDI des collèges et aux Bibliothèques départementales qui irriguent les territoires.

2. Au plus près des enfants, les maires ont les clés des bibliothèques municipales et des écoles. Il faut notamment que cesse cette érosion régulière qui ronge chaque année les budgets d’acquisitions et d’animation dans de plus en plus de médiathèques. Les élus
locaux ont un rôle décisif à jouer pour que, dans leur commune, la lecture soit une fête qui n’exclut personne. C’est une des missions majeures du service public parce qu’elle fonde la démocratie.

3. Parallèlement, les ministères de la culture et de l’éducation doivent décider de dotations exceptionnelles pour que les écoles du pays deviennent véritablement des

…/…

…/…

écoles du livre et de la lecture. C’est l’occasion de redonner des moyens aux BCD (bibliothèques d’écoles) qui s’essoufflent dans trop d’écoles maternelles et élémentaires. Les listes conseils ne suffisent plus ! Il faut des livres, en nombre, des formations et des moyens humains pour les faire vivre. Ce serait une action-ricochet qui contribuerait aussi à relancer toute la chaîne du livre, des auteurs aux libraires, des imprimeurs aux petits éditeurs.

4. Parce que rien ne remplace un vrai livre que l’on possède, il faut que des chèques-lire arrivent massivement dans les familles qui en ont besoin. Ils permettraient à beaucoup de découvrir le chemin de la librairie. Il faut que les CAF, mais aussi les comités d’entreprise, les élus territoriaux, offrent régulièrement des livres, pour marquer les événements de la vie de l’enfant. Des cadeaux symboles souvent porteurs de sens sur le vivre ensemble, es enjeux planétaires ou tout simplement du bonheur de devenir, un jour, un adulte lecteur.

5. N’est-ce pas enfin le moment de prendre des mesures techniques attendues depuis longtemps comme des tarifs postaux pour les livres alignés sur ceux de la presse ou comme ces encouragements financiers qui accompagneraient les éditeurs faisant le choix d’imprimer en France à un coût bien supérieur aux devis venus de Chine ou de Malaisie ? La sortie envisagée de cette crise historique ne pourrait-elle pas être l’occasion de mettre la barre haut pour une ambition culturelle exigeante et justement partagée ? Pour davantage de respect de la planète par le monde de l’édition ? Sur la remise en question des volumes astronomiques de production des grands groupes de l’édition ? Pour pouvoir survivre, les petites maisons, dont le faible nombre de titres publiés est balayé par l’ouragan croissant des parutions, doivent en effet parvenir à mieux vendre chacun de leurs titres sinon bon nombre d’entre elles disparaîtront, asphyxiées. Chacun de ces éditeurs a pourtant une place unique dans le paysage de l’enfance de notre pays.

Chez Rue du monde, nous essayons, par exemple, d’apporter du neuf sur le rapport au monde naturel, sur une citoyenneté fraternelle, une éducation à la liberté, à l’art, au rêve et à la poésie comme autant de moyens pour mieux réussir ensemble nos vies. Nous avons décidé de réagir à la crise en faisant ces quelques propositions. Et, pour la première fois en bientôt 25 ans, nous allons aussi lancer un appel à tous ceux qui sont attachés à l’identité originale que nous avons construite en quelque 500 livres : familles, enseignants, libraires, bibliothécaires, associations, réseaux solidaires… leur soutien va être la clé de nos prochains mois. »


Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

Chut, on Lit ! N°31

Publié dans PROJETS | Laisser un commentaire

Chut, on lit ! N°30

Publié dans Coups de coeur, LIVRES a LIRE, PROJETS | Marqué avec | Laisser un commentaire

CHUT, ON LIT ! N°29

Publié dans Coups de coeur | Laisser un commentaire