Résultats du Prix sorcières 2019 dévoilés!

Depuis 1986, le Prix sorcières récompense six œuvres de la Littérature jeunesse.

Découvrez les lauréats du prix Sorcières 2019.

  • Catégorie carrément passionnant mini:

La légende de Podkin Le Brave, Kieran Larwood aux éditions Gallimard jeunesse

Des lapins courageux, cela vous semble impossible? C’est que vous ne connaissez pas encore la légende de Podkin Le Brave, celui qui ramena la paix au sein des Cinq Royaumes de Lanica! Un soir de solstice d’hiver, un barde s’installe au coin du feu et raconte qu’en des temps reculés, les Gorm terrifiaient les terriers, des créatures de fer assoiffées de sang, à la recherche de mystérieuses armes magiques. Lorsque les démons de fer envahissent son terrier, Podkin est contraint de s’enfuir, accompagné de sa grande soeur et de son petit frère. Ils sont désormais des fugitifs pourchassés par des êtres malfaisants et se préparent à affronter de nombreuses épreuves. L’originalité du récit réside dans la narration assurée par le barde: ses interactions avec ses auditeurs stimulent la curiosité du lecteur par les questions qu’elles suscitent sur le récit en cours. Des allers-retours dans le temps qui offrent en outre une intéressante perspective sur l’histoire et sur le suspens en cours, lui donnant des airs de conte. Podkin Le Brave est un roman enchanteur plein de rebondissements pour les jeunes lecteurs qui veulent s’initier à l’univers de la fantasy.

  • Catégorie carrément passionnant maxi:

Milly Vodovic, Nastasia Rugani aux éditions MeMo

Un revolver, des coquelicots, des milliers de coccinelles dans une chaleur épaisse, l’atmosphère vénéneuse du roman de Nastasia Rugani vous saisit immédiatement et vous happe presque malgré vous dans ce que vous savez être une tragédie… Milly Vodovic est une fillette de douze ans que l’on n’oublie pas. La première rencontre est décisive: «Reine suprême des emmerdeuses» aux yeux de son frère Almaz, cette gamine n’a peur de rien ni de personne… enfin, presque. Milly est forte et fragile à la fois; le corps et l’esprit en alerte permanente, elle vit autant d’événements avec les humains qu’avec d’autres êtres: elle affronte Swan Cooper, se dispute avec son frère Almaz, croise Popeline, se confronte au Mange-coeur… Le lecteur fasciné se laisse envoûter par l’écriture somptueuse de Nastasia Rugani qui réussit à rendre le noir si lumineux, si violemment coloré que rien ne semble impossible, et l’on pourrait s’y perdre facilement si elle ne nous guidait pas sur le fil, tels des funambules entre réalité et étrangeté. Un roman fort qui laisse des traces indélébiles…

  • Catégorie carrément beau mini:

Une super histoire de cow-boy, Delphine Perret aux éditions Les fourmis rouges

C’est l’histoire d’un livre trop mortel. Enfin, je vais remplacer le mot «mortel» par «génial» parce qu’on m’a dit que le premier risquait de faire trop peur… C’est donc une histoire trop GÉNIALE et pas mortelle DU TOUT, qui raconte les aventures d’un cow-boy impitoyable qui est en fait un singe, qui ne fume pas vraiment de cigarettes par paquet de douze et ne boit pas de whisky, mais va plutôt manger une banane et faire une séance d’aérobic… Loin d’être un livre qui vous ment, cher lecteur, il vous propose deux histoires en une (quelle veine!): l’une avec l’effroyable gardien de vaches attaquant une banque et racontée avec des mots; l’autre qui met en scène un gentil singe défiant les lois de la souplesse en compagnie d’une autruche et illustrée par de jolis dessins. De quoi vous en mettre l’eau à la bouche et / ou vous faire frissonner… Et parce que l’aérobic et les bananes, c’est cool, Raoul!

  • Catégorie carrément beau maxi:

Petit soldat, Pierre-Jacques Ober et Jules Ober aux éditions Seuil

Il y a des albums qui nous touchent en plein coeur et qui soulèvent une émotion que nous avons du mal à contenir. Petit soldat est de cette trempe, de cette force-là. C’est l’histoire des soldats, engagés dans la Grande Guerre en pensant qu’elle ne durerait même pas jusqu’à Noël… L’un d’eux, Pierre, nous raconte son amour pour la France et pour sa famille, son souhait d’être un bon soldat et un bon fils. Il nous parle aussi du vécu des soldats qu’il croise: «l’étrange Gilbert» qui lui sauva la vie; les soldats allemands qui ne veulent plus participer à cette tuerie et d’autres encore, gradés ou civils. Pierre parle aussi de ses regrets de ne pas vivre la vie dont il avait rêvé. Il nous fait partager la lettre adressée à sa mère et les raisons pour lesquelles il sera fusillé à l’aube… Les mots sont comptés, pesés et économes. Les images – mettant en scène de petits soldats de plomb – sont vivantes, réalistes et incroyablement émouvantes. Leur complémentarité amène un album d’une grande poésie comme un testament à partager avec les générations d’aujourd’hui.

  • Catégorie carrément sorcières non fiction:

Musée des museaux amusants, Fanny Pageaud aux éditions L’atelier du poisson soluble

Mais qui ose nous tirer la langue comme cela? Le vertigineux, bien sûr! Et qui nous agite ses petites tentacules sous le nez? L’extravagant, c’est une évidence. Et celui qui nous exhibe ses mâchoires aux grandes dents? Le sensible, ce ne peut être que lui. Comment? Vous ne connaissez pas ces animaux? Alors il vous faut absolument ouvrir le dernier livre de Fanny Pageaud. Sous forme de devinettes et de gros plans saisissants sur le museau, elle invite le lecteur à découvrir de manière insolite des animaux du monde entier. Chaque animal se raconte, livre des tas d’anecdotes pleines d’humour sur son anatomie, ses habitudes et ses particularités. C’est original, drôle et surprenant. Les illustrations, d’abord étranges, sont d’une finesse et d’un réalisme impressionnant. Le texte, ludique et pertinent, est validé par l’équipe du Muséum d’histoire naturelle, gage de qualité. Aurez-vous assez de flair pour retrouver ces dix-huit animaux aux museaux si amusants?

  • Catégorie carrément sorcières fiction:

Duel au soleil, Manuel Marsol aux éditions L’agrume

Le désert, un soleil de plomb, deux personnages se défient, un indien, un cow-boy. Entre les deux un cours d’eau, mais la tension est palpable. Qui va tirer le premier? Regard perçant de l’Indien, regard furieux du cow-boy puis… canard! Avec cet album, peu de texte mais des illustrations pleines pages aux couleurs chaudes, succession de contre-plongées, de gros plans qui posent le décor et font monter la tension dramatique, et de plans panoramiques montrant l’indien et le cow-boy, interrompus dans leur duel par ce fameux canard. On est plongé en plein western. Tout y est: la chaleur, le crâne de buffle, les chevaux, les colts, le défi, sauf que ce n’est que le début d’une longue suite d’événements perturbateurs et de contretemps qui vont troubler le combat et en faire une histoire complètement décalée. Comique de situation et de répétition, le premier western non violent pour les enfants, simple mais terriblement efficace et original, on entend presque la musique!

 

Ce contenu a été publié dans Actu du Livre, Prix/Récompenses, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.